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JO 2024: Apothéose et/ou chute de la Macronie?
Paris transformé en "zone occupée" policièrement et militairement, la province laissée aux saboteurs professionnels organisés et coordonnés:
...à qui profite le crime?
Tandis qu'à Paris la "fête" bat son plein, plusieurs centaines de milliers de voyageurs simplement désireux de profiter de leurs congés bien mérités se trouvent directement impactés par des actes de sabotages manifestement méticuleusement préparés et coordonnés, qui ne visaient donc pas le déroulement des JO, contrairement aux premières affirmations médiatiques "mainstream".
A première vue le résultat pourrait sembler vouloir "justifier" les mesures officiellement ultrasécuritaires parisiennes, mais comme il montre en même temps, et là, c'est bien le cas de le dire, l'incapacité du pouvoir macronien à réellement sécuriser au delà d'un périmètre parisien en réalité restreint, l'effet de "récupération" habituellement favorable au pouvoir dans ce genre de circonstance risque donc de s'avérer rapidement assez limité. Il fait donc, par contre, le jeu des adversaires politiques de la macronie au sein du système, en montrant précisément la limite de ses capacités: le RN s'est aussitôt mis en "accusateur" de "l'ultra-gauche", sans le moindre élément de preuve. Mais c'est pour lui à la fois un moyen de se poser en recours et de tenter d'éloigner le classique mais logique raisonnement "cui bono?", qui ramène donc pourtant dans sa direction: il est clair que s'il y a une fraction de la bourgeoisie banco-centraliste qui a fait lourdement les frais de la dernière séquence électorale, c'est bien celle qui a soutenu le RN à l'aide de tous ses médias en ordre de bataille et qui se voit aujourd'hui obligée de se "replier", même sur ce qui était devenu la "terre conquise" du groupe Bolloré.
Si dans les jours et les semaines qui viennent le pouvoir macronien s'avère incapable d'assurer la sécurité du pays au delà de son fortin "olympique" parisien, il ne lui restera plus que l'alternative de "l'article 16" de la Constitution, celui qui lui donne les pleins pouvoirs sans recours aux assemblées: ce qu'il prétendait ne pas faire jouer, avant les élections, quel que soit le résultat.
Mais le pouvoir "absolu" est une chose, les moyens de l'exercer, une autre.
Dans le cas actuel, vu l'incapacité de la macronie, la logique indique que le pouvoir "absolu" réel sera donc entre les mains de ceux qui lui donneront les moyens qui lui font défaut. Les tireurs de ficelle de "l'ultra-gauche" des saboteurs professionnels sont donc bien, dans tous les cas, les mêmes que ceux de la macronie.
La marionnette ne décide pas elle-même qui tire ses ficelles, que ce soient celles du pouvoir "absolu" ou relatif, déguisé en "démocratie".
Luniterre
JO de Paris 2024 : Avec autant de policiers et gendarmes au m2, Paris sera-t-elle la ville la plus sûre du monde ?
L'essentiel
- Jusqu’à 45.000 policiers et gendarmes seront déployés chaque jour dans la capitale pendant les JO. 18.000 militaires et 20.000 agents de sécurité complètent ce dispositif inédit.
- Les JO constituent un enjeu sécuritaire hors norme, lié notamment à l’afflux de spectateurs.
- Si le terrorisme est évidemment au cœur des inquiétudes, la question de la petite délinquance, particulièrement préjudiciable à l’image de la France, a été au cœur de la réflexion sécuritaire.
«J’ai l’impression, ces derniers jours, de croiser plus de flics que de touristes à Paris », sourit une trentenaire attablée à la terrasse d’un café du 9e arrondissement. Et son compagnon d’ajouter : « Même après les attentats de Paris, on n’en voyait pas autant. » Et ils n’ont pas tout à fait tort : jamais la capitale n’avait connu pareil dispositif de sécurité, Jeux olympiques obligent. Jusqu’à 45.000 policiers et gendarmes seront déployés chaque jour dans la capitale, auxquels s’ajoutent 18.000 militaires et environ 20.000 agents de sécurité privée. A titre de comparaison, en 2022, lorsque la France a atteint la finale de Coupe du monde, 14.000 policiers ont été mobilisés à Paris, notamment pour sécuriser les Champs-Elysées en cas de victoire.
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Attaques contre le réseau SNCF : fuyards, camionnettes, engins incendiaires… Que sait-on de l’acte de sabotage déjoué à Vergigny ?
Sabotage déjoué par les agents SNCF
Aux environs de 1h15, la ligne Sud-Est de la SNCF a été la cible d’une tentative de sabotage à hauteur de Vergigny, dans l’Yonne. L’acte de malveillance visait une centrale de signalisation TGV. L’attaque a été déjouée par "des agents de la SNCF ayant fait fuir plusieurs individus", selon une source de L’Yonne Républicaine. Ces derniers ont appelé la gendarmerie, qui s’est rendue sur les lieux.
Des camionnettes retrouvées
Les forces de l’ordre ont retrouvé sur les lieux des "camionnettes" abandonnées, ainsi que "des engins incendiaires" selon le ministre démissionnaire en charge des Transports, Patrice Vergriete.
Dans chaque cas, y compris à Vergigny, les opérations de sabotage se sont produites à proximité d’une bifurcation des lignes à grande vitesse. "Les lieux ont été choisis pour avoir des conséquences lourdes : avec un incendie, on coupe deux branches du réseau", a expliqué lors d’un point presse le PDG de la SCNF, Jean-Pierre Farandou. Il s’agit "d’incendies volontaires dans des canalisations où passent beaucoup de câbles qui servent à la signalisation dans les postes", a-t-il ajouté.
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À quelques heures de la grande cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris, la SNCF a subi dans la nuit de jeudi à vendredi une "attaque massive" qui perturbe fortement et pour "tout le week-end" la circulation de ses trains sur les axes Atlantique, Nord et Est, laissant 800.000 voyageurs dans l'expectative.
Qui se cache derrière ces attaques ? Les graves perturbations qui affectent ce vendredi matin les réseaux des trains à grande vitesse Atlantique, Nord et Est de la SNCF sont le fruit d'actes de "sabotage" manifestement coordonnés, a expliqué une source proche du dossier.
Plus tôt dans la journée, le parquet de Paris s'est saisi et a ouvert une enquête sur l'ensemble des dégradations volontaires. L'attaque était préparée, explique Arnaud Aymé, spécialiste dans le secteur du transport. "Ces attaques, on peut assez facilement imaginer qu'elles soient l'œuvre de criminels professionnels, puisque tout d'abord ces points du réseau ferré où il y a des alimentations électriques mais aussi des équipements de signalisation ne sont pas du tout facile à trouver", détaille-t-il.
Crime organisé ?
"Et puis la SNCF, évidemment, sécurise ces endroits-là avec des barrières, des barbelés, des alarmes, des caméras. Donc tout un ensemble de moyens qui évitent que ces lieux soient attaqués par des amateurs. Donc là, on est très probablement en face de professionnels qui se sont organisés et se sont synchronisés en amont", complète l'expert.
Depuis la cellule de crise au ministère des Transports, le Premier ministre Gabriel Attal a appelé "chacun à la prudence" alors que "l'enquête démarre", assurant ne pas pouvoir en "dire davantage sur les auteurs, les motivations" dans l'immédiat.
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ARTICLE 16 : Vers un coup d’État légal?
Depuis la mi-juin, un petit bruit se fait entendre: en cas de blocage, le président de la République pourrait déclencher l’article 16 de la Constitution. Mais que contient cet article et comment pourrait-il être mis en œuvre? Explications avec le juriste Frédéric Rouvillois.
Quels pouvoirs l’article 16 donne-t-il au président de la République ?
L’article 16 se montre sur ce point extrêmement lapidaire: il se contente de dire que le président pour prendre toutes les mesures « exigées par les circonstances », autrement dit par la crise que le pays est en train de traverser. Mais il est bien entendu que lui seul appréciera quelles sont ces fameuses « mesures exigées par les circonstances » – même s’il doit consulter le Conseil constitutionnel sur le contenu desdites mesures. Concrètement, précisait en 1961 le président de l’Assemblée nationale Jacques Chaban-Delmas, le chef de l’État concentre alors entre ses mains la plénitude des pouvoirs exécutifs et législatifs. Il assume en quelque sorte une « dictature de salut public », dans le but de mettre fin à la crise par des moyens qu’il choisira librement lui-même.
Pour quelles raisons a-t-il été pensé originellement par les rédacteurs de la Constitution ?
C’est à de Gaulle lui-même que l’on doit l’article 16, le Général ayant longuement médité, en 1940, sur les causes de la débâcle, qu’il imputait en particulier à l’impuissance constitutionnelle du président de la République de l’époque. Si celui-ci avait été en mesure de décider, il aurait pu envoyer le gouvernement en Angleterre ou en Afrique du Nord et continuer la résistance contre les armées allemandes. Mais il n’en avait pas le pouvoir, et on connaît le résultat. Voilà pourquoi de Gaulle a tenu à mettre en place cette procédure « dictatoriale », et à s’assurer qu’il n’y aurait aucun moyen de bloquer ou de suspendre la volonté du chef de l’État, lorsque celui-ci estime qu’une menace grave existe.
Suite aux législatives, quelles circonstances politiques pourraient pousser le président de la République à y recourir ?
La réponse est ouverte. L’article 16 précise que celui-ci est susceptible d’être mis en œuvre « lorsque les institutions la République, l’indépendance de la nation, l’intégrité du territoire », etc, « sont menacées d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu ». Mais là encore, il revient au président de la République et à lui seul d’apprécier si les institutions sont menacées d’une manière grave et si le fonctionnement régulier est interrompu.
https://lincorrect.org/article-16-vers-un-coup-detat-legal/
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Depuis un certain temps, plusieurs médias évoquent l’hypothèse du recours par le chef de l’État à l’article 16 de la Constitution pour régler une situation chaotique née notamment de l’absence d’une majorité tranchée à l’Assemblée nationale, suite aux dernières élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet 2024, consécutive à sa dissolution qu’il a décidée le 9 juin 2024.
Pour rappel, l’article 16 dispose :
« Lorsque les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des Présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel.
Il en informe la Nation par un message.
Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d’assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d’accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet.
Le Parlement se réunit de plein droit.
L’Assemblée nationale ne peut être dissoute pendant l’exercice des pouvoirs exceptionnels.
Après trente jours d’exercice des pouvoirs exceptionnels, le Conseil constitutionnel peut être saisi par le Président de l’Assemblée nationale, le Président du Sénat, soixante députés ou soixante sénateurs, aux fins d’examiner si les conditions énoncées au premier alinéa demeurent réunies. Il se prononce dans les délais les plus brefs par un avis public. Il procède de plein droit à cet examen et se prononce dans les mêmes conditions au terme de soixante jours d’exercice des pouvoirs exceptionnels et à tout moment au-delà de cette durée. »
Il convient de préciser que le dernier alinéa de cet article ne figurait pas dans la version adoptée en 1958. Il a été ajouté par l’article 8 de loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008 de modernisation des institutions de la Ve République.
L’article 16 est celui qui est le plus emblématique de notre Constitution puisqu’il reflète la conception du géniteur de la Ve République, Charles de Gaulle. Ce dernier considérait que la crise de 1940 et l’inefficacité des actions imposées par les circonstances étaient dues au fait qu’aucun dispositif juridique n’existait pour faire face à une telle situation de désorganisation des pouvoirs constitutionnels. Cette situation a conduit à l’impossibilité pour le denier président de la troisième République Albert Lebrun de prendre sur le plan constitutionnel les décisions adéquates afin de faire face à la situation de chaos que la France traversait suite à l’agression allemande. Dans son discours prononcé à Bayeux le 16 juin 1946, le général insiste précisément sur le rôle clé que doit jouer le chef de l’État en période de crise « s’il devait arriver que la patrie fût en péril, le devoir d’être le garant de l’indépendance nationale et des traités conclus par la France ». En clair, Charles de Gaulle souhaitait que figurât dès 1946 dans la Constitution française un article particulier confiant en cas de crise, similaire à celle subie en 1940, pendant un temps donné, la totalité des pouvoirs entre les mains d’un seul homme, en l’occurrence le président de la République. Cette exigence gaullienne se formalisera dans la Constitution du 4 octobre 1958 avec l’emblématique article 16.
L'article Actu-Juridique complet en doc PDF:
Télécharger « Recours à l'Article 16 de la Constitution - Actu-Juridique.pdf »
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Source de l'article et de la compilation:
https://cieldefrance.eklablog.com/jo-2024-apotheose-et-ou-chute-de-la-macronie-a216062257
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« Dans la vie, y'a pas qu'Emmanuel et Lucie! Y'a aussi Toto...1944-2024 - Les mystères de la Méditerranée en guerre, de St Ex à l'Île des Sables »
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